Le 3 mars, la population du Sénégal se met en colère après l’arrestation d’Ousmane Sonko un opposant au pouvoir.
Ousmane Sonko est un député connu pour avoir l’habitude de critiquer ouvertement le gouvernement et l’attitude béni-oui-oui du président sénégalais envers la France.
Ousmane Sonko fut accusé de viol par une employée d’un salon de beauté. Il se rendait à la gendarmerie quand il fut arrêté. La population se mit en colère pour exiger sa libération. Des groupes de jeunes se sont affrontés aux forces de l’ordre en leur lançant des jets de pierre à Dakar, la capitale. Le 4 mars, la colère s’est étendue sur le campus de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, où des dizaines d’étudiants ont riposté à coups de parpaings face aux forces de l’ordre. Le 8 mars, Ousmane Sonko a été libéré sous caution.
Le pouvoir a brutalement réprimé. La police, épaulée par des blindés et par des hommes de main du pouvoir, a tué une dizaine de manifestants au moins. Les médias proches de l’opposition ainsi qu’internet ont été bridés.
La colère de la population est nourrie par toutes les privations imposées au nom de l’épidémie, en particulier chez les jeunes. Cette colère s’est exprimée par des attaques contre les grosses entreprises, symboles de l’impérialisme français comme les stations-service Total, ou encore Auchan.
Au-delà du régime, les manifestants mettent en cause la France, ex-puissance coloniale qui exerce toujours sa tutelle sur la région et soutient le pouvoir sénégalais, en complicité avec des dictateurs bons vassaux.