CO N°1261 (17 avril 2021) – Chronique historique (1801 et 1802 en Guadeloupe) : 6 – Les dernières luttes

Le 25 mai 1802, Ignace et son armée sont encerclés à Baimbridge. Ignace se suicide pour n’être pas pris vivant. 700 des rebelles sont massacrés. 250 survivants sont ensuite exécutés sur la place de la Victoire.

Le 28 mai, Delgrès et 300 de ses compagnons, acculés dans l’habitation Danglemont au Matouba, font sauter le fort. Ils y meurent presque tous. Les survivants sont massacrés par les troupes napoléoniennes.

De nombreuses femmes ont participé à la lutte contre le rétablissement de l’esclavage. Marthe-Rose Toto, la compagne de Delgrès, blessée, fut capturée et pendue. Solitude, une combattante, fut capturée et emprisonnée à Basse-Terre car elle était enceinte de trois mois. Elle fut pendue après son accouchement, le 29 novembre.

La résistance se poursuivit après ces massacres, grâce à ceux qui avaient pu fuir. Ils menaient des opérations-éclair depuis les forêts où ils étaient réfugiés, dans la tradition des nèg mawon.

L’arrêt consulaire établissant le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe date du 16 juillet 1802.