Le 5 mai dernier le gouvernement a commémoré le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte. Pour Macron il n’est pas question de faire l’impasse sur cette célébration même s’il préfère parler de « commémoration éclairée ».
Les précautions prises par le président n’ont pas masqué le fait qu’il représentait bien la bourgeoisie en exprimant toute sa reconnaissance pour Napoléon 1er.
Dès son ascension au pouvoir en 1799 Bonaparte disait « Comment a-t-on pu accorder la liberté à des Africains, à des hommes qui n’avaient aucune civilisation, qui ne savaient pas seulement […] ce qu’était la France ? ». Il fut ainsi celui qui rétablit l’esclavage et la traite aux Antilles. C’est ce qu’il réussit en Guadeloupe en 1802 mais il échoua à Saint-Domingue.
Napoléon envoya une armée de 22000 hommes à Saint-Domingue. Mais les ex-esclaves haïtiens lui infligèrent le 18 novembre 1803 à Vertières sa plus grande défaite. Les soldats noirs qui se battaient pour maintenir leur liberté ont su vaincre l’armée la plus puissante et équipée de l’époque. Cette défaite bien plus dure que celle de Waterloo fut rayée de l’histoire de France, au point que jusqu’en 2019 aucun dictionnaire ne mentionnait le mot « Vertières ».