Une liste « Combat ouvrier — Faire entendre le camp des travailleurs » aux élections régionales et aux élections départementales de Capesterre-Belle-Eau [Tract du 16 avril 2021]

Notre liste des régionales sera conduite par Jean-Marie Nomertin, et Danielle Diakok, militants connus, de longue date, de Combat ouvrier et du mouvement ouvrier. Notre liste à l’élection départementale est présente à Capesterre-Belle-Eau. Elle est conduite par Jean-Marie Nomertin et Maggy Dorville, Georges Potino et Marie-Anne George. Les deux élections sont prévues pour l’instant les 20 et 27 juin prochains. Ce sont des listes de travailleurs, de militants de Combat Ouvrier et de la classe ouvrière. Pour les communistes révolutionnaires que nous sommes, les élections sont l’occasion d’exprimer des idées de notre combat contre l’exploitation des travailleurs et des couches populaires. C’est l’occasion de faire entendre le camp des travailleurs sur la scène politique. Ces élections peuvent permettre à celles et ceux qui s’en revendiquent de se compter. Pour les travailleurs conscients, les élections sont une occasion supplémentaire de se regrouper, se compter, s’organiser et faire entendre leurs idées auprès d’un cercle plus large d’auditeurs. S’organiser, cela signifie se doter d’un parti qui représente ses intérêts politiques de classe. Face à la brochette sans cesse renouvelée de partis qui défendent l’ordre social en place, celui des capitalistes, celui de la bourgeoisie, les travailleurs doivent bâtir leur propre parti. Pour changer leur sort, pour mettre un terme à la dégradation de leurs conditions d’existence comme au drame du chômage, pour enrayer la régression de toute la société qui s’aggrave de jour en jour, les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs mobilisations collectives. Ils doivent s’appuyer sur le rôle vital qu’ils jouent au quotidien dans le fonctionnement de la société pour contester le pouvoir aux capitalistes. Tout au long de la crise sanitaire qui a débuté il y a un an, le gouvernement a fait la démonstration de son incurie. Au- delà de cette incurie gouvernementale, l’économie capitaliste a montré que, malgré les prouesses scientifiques, elle ne pouvait répondre aux défis posés par le Covid-19. Après des décennies de coupes budgétaires, les services hospitaliers sont débordés par l’afflux de patients et le personnel n’a même pas les moyens de s’équiper. Même les masques manquaient. Maintenant cela se manifeste par l’insuffisance de la production de vaccins par les laboratoires pharmaceutiques… et toujours par les limites scandaleuses des capacités d’accueil des hôpitaux et leur manque de personnel. Le marché, la loi du profit et la gestion capitaliste sont des obstacles à la lutte contre cette pandémie. Ils font de celle-ci un accélérateur de la crise économique, avec le chômage de masse qui en découle.

Détournement de l’argent public au profit du grand patronat

Pour les grands partis locaux, comme ceux qui ont dirigé à tour de rôle la région Guadeloupe, diriger l’institution est un bon placement. Il l’est en termes de pouvoir, de carrières, de relation avec la bourgeoisie locale. La région est chargée entre autres du « développement économique » autrement dit des subventions publiques aux entreprises privées. Dernier exemple : Il aura suffi que le patronat bloque la Guadeloupe le 24 février dernier pour que le conseil régional lui verse 30 millions d’aides d’urgence. Et un plan de relance régional de 500 millions a été voté pour lui. Il a suffi que le porte-parole des patrons, Jean Yves Ramassamy fasse son cinéma et une fausse sortie des négociations pour que le représentant de l’État, le préfet, lui court après pour le supplier de revenir ! Oui, la région et l’État sont aux ordres du grand patronat ! De plus, les travailleurs et la population n’ont absolument aucun contrôle sur cet argent public et sa destination.

Défendre les travailleurs et les exploités de la Guadeloupe et non défendre « la Guadeloupe »

Ary Chalus passe son temps à dire qu’il « travaille pour la Guadeloupe ». Il dit qu’il n’a pas de parti, que son seul parti c’est la Guadeloupe alors qu’il est membre de la direction du parti de Macron ! Le parti du grand capital, des banquiers ! Tous ceux qui comme Chalus disent défendre « la Guadeloupe » et les « Guadeloupéens » sont en réalité les défenseurs des possédants et des riches de Guadeloupe et d’ailleurs. Car tous les guadeloupéens ne sont pas égaux. Il y a les travailleurs guadeloupéens, les exploités guadeloupéens et les riches ou aisés guadeloupéens. À Combat ouvrier nous sommes avant tout les défenseurs des travailleurs et des couches populaires de Guadeloupe, pas les défenseurs pas de tous « les Guadeloupéens ». Nous n’avons rien de commun avec les « guadeloupéens » Blandin, Despointes ou Gaddarkhan. Voilà la différence entre nous et tous les autres regroupements politiques. : droite, gauche, autonomistes et indépendantistes.

Le sentiment d’oppression raciale et le chemin de l’émancipation de la classe ouvrière

L’oppression par les classes riches suscite le sentiment d’oppression raciale depuis des siècles. Le fait que toute l’administration est aux mains de chefs blancs sur une population en grande majorité noire, indienne et de couleur c’est le racisme officiel. Les plus exploités, les plus dominés ceux qui souffrent le plus des séquelles du colonialisme, et du racisme direct ou officiel ce sont les travailleurs et les couches populaires, les Noirs et indiens pauvres. L’émancipation des séquelles coloniales ne sera réalisée que par l’émancipation sociale. C’est-à-dire la prise du pouvoir politique des Noirs et Indiens pauvres, indépendants des Blancs et des riches, y compris des riches Noirs et Indiens. C’est donc la révolution sociale pour récupérer les richesses et possessions des classes riches qui changera définitivement notre société issue de la traite, l’esclavage le colonialisme. Les travailleurs ont donc un parti révolutionnaire à construire pour les conduire dans cette voie. L’élection nous permet d’en parler et de poser des jalons pour la construction d’un tel parti. Mais ce sont les grandes luttes collectives des travailleurs qui le feront franchir de nouveaux pas.

– La vente des terres doit être contrôlée par des comités de travailleurs vigilants ! – Soutien à toutes les luttes ouvrières et populaires !

– Soutien aux camarades de BUT La Jaille en lutte contre les licenciements et ceux de l’hôtellerie, d’ASG, de l’aéroport. – Soutien aux camarades travailleurs de la banane en butte à la dictature féroce des gros planteurs ! – Soutien total aux travailleurs communaux en grève générale dans les mairies ! – Soutien à toutes les organisations en lutte pour réclamer vérité et justice pour Klodo et Assor ! – Soutien à tous ceux qui se battent pour que l’eau coule dans les robinets ! – Refusez de payer une eau rare et polluée ! Pour l’indemnisation des ouvriers agricoles et de la population empoisonnés au chlordécone par l’État et les capitalistes !

Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise actuelle !

La crise sanitaire ne fait qu’aggraver la crise du capitalisme. Le chômage partiel, c’est une baisse de 16% de nos salaires alors que le patronat est indemnisé à 100 %. Les licenciements sont nombreux. Face à l’augmentation du coût de la vie, exigeons l’augmentation générale et uniforme des salaires. Ces derniers doivent augmenter à chaque fois que les prix augmentent. Le minimum vital pour tous devrait être un SMIC à au moins 1 800 euros net par mois. Contre le chômage de masse il faut répartir le travail entre tous sans diminution de salaire. Travailler moins pour travailler tous ! Il faut abolir le secret des affaires, le secret bancaire ! Les travailleurs ont intérêt à se battre pour réclamer la publication des comptes réels des entreprises. Au niveau des collectivités territoriales, des comités de travailleurs et des comités populaires doivent exiger le contrôle de l’argent public. Travailleurs, camarades, les 20 et 27 juin, (si les dates sont maintenues) vous aurez l’occasion de voter pour des femmes et des hommes qui expriment ces idées. Profitez-en !

16 avril 2021