Après la panne de la chaudière et l’arrêt de l’usine SRMG (Sucrerie Rhumerie de Marie-Galante) le 14 avril 2021, la mobilisation des ouvriers et des petits planteurs de canne a payé.
Le 15 mai, les patrons de l’usine et les autorités se sont engagés à verser l’intégralité des salaires et à trouver une solution pour broyer les cannes sur place par un procédé électrique. En attendant, les cannes sont transportées vers Gardel au Moule. Sauf qu’un mois plus tard, les choses n’ont pas avancé.
Les travaux sur la chaudière devraient commencer le 18 juin prochain mais les patrons font valoir une série de difficultés. Premièrement, les techniciens qui devaient venir de l’île Maurice ne viendront pas pour le moment et l’installation de générateurs électriques ne peut pas être réalisée. Deuxièmement, les travaux prévus pour coûter 1,8 million d’euros coûteraient au final 3 à 3,4 millions d’euros. Troisièmement, la barge maritime qui doit transporter les cannes à Moule a eu un accident le 4 juin, ce qui ralentit encore plus le transbordement. Il reste 60 000 tonnes de cannes à transférer. La barge transporte environ 500 tonnes par jour. À ce rythme-là, l’année prochaine, la totalité des cannes ne seront pas transportées.
Dans ce contexte d’incertitude, les ouvriers et les petits planteurs ont intérêt à mettre les patrons de l’usine et les autorités sous surveillance pour ne pas être les laissés-pour-compte de cette affaire et que les patrons ne ferment pas définitivement l’usine.