Je m’appelle Maggy Dorville. Je suis née à Capesterre-Belle-Eau en avril 1967.
Je suis mère de deux enfants. Une fille de 25 ans qui poursuit ses études dans le paramédical et qui a elle-même une petite fille de deux ans, ce qui fait que je suis mamie. J’ai aussi un garçon de 16 ans qui est au lycée.
Mon parcours professionnel a commencé en France comme hôtesse de caisse dans un hypermarché, Auchan, dans les Yvelines. Puis, pour des raisons familiales, je suis revenue en Guadeloupe et là je me suis inscrite en intérim. J’ai fait les ouvertures de supermarché.
Depuis 1998, je travaille au magasin BUT La Jaille où je suis responsable de portefeuille. J’ai commencé en tant que remplaçante à la caisse.
Je suis déléguée syndicale de la CGTG et trésorière du syndicat du commerce CGTG depuis 2020.
Depuis le 18 mars nous sommes entrés en grève à BUT la Jaille parce que la direction nous a annoncé la fermeture définitive du magasin. Au départ nous aurions dû être transférés dans un nouveau magasin à Moudong, mais ce projet n’est plus d’actualité. La direction veut donc nous licencier, moi et mes 25 collègues de la Jaille.
Nous sommes au combat pour obtenir notre reclassement en Guadeloupe, parce que la plus grande partie des reclassements en CDI que nous propose la direction se trouve en Guyane et la Réunion.
J’étais présente sur la liste de Combat ouvrier de mars 2020 aux élections municipales de Capesterre-Belle-Eau.
J’ai toujours été surprise de constater que les travailleurs sont bien plus nombreux que les capitalistes mais que ce sont ces derniers qui décident de tout. Il faudra bien inverser l’ordre des choses.
Menacée de licenciement je vis actuellement exactement ce que vivent une grande partie des travailleurs. C’est bien la raison de mon engagement aux côtés de Combat ouvrier pour défendre les intérêts propres des travailleurs.