Le 17 juillet, la manifestation à Pointe-à-Pitre a été une belle démonstration des travailleurs et de la population contre les mesures annoncées par Macron le 12 juillet 2021. Il instaure le vaccin obligatoire pour le personnel soignant. Il a également annoncé que les tests PCR seront désormais payants. Un pass sanitaire sera réclamé sur certains sites. Et ce paquetage sera assorti de sanctions. Ces dernières sont déjà annoncées graves pour le personnel soignant et c’est inadmissible.
Non à l’obligation vaccinale !
Oui à l’obligation de recruter dans les hôpitaux et d’augmenter les salaires !
Les soignants sont bien placés pour savoir que la santé et le bien-être des malades ne sont pas la priorité du gouvernement. Ils n’oublient pas qu’ils ont dû travailler parfois sans masques sans sur blouses, sans sur chaussures et qu’ils ont été contaminés en raison de l’incurie et du je m’enfoutisme du gouvernement.
Et aujourd’hui les responsables de ce chaos osent faire la morale aux soignants et les accusent « d’irresponsabilité professionnelle » !
Le pire, c’est que la gestion capitaliste des hôpitaux continue, avec l’externalisation des services de nettoyage, les fermetures de lits et des économies à tous les étages.
Contre cette politique exigeons l’obligation de recruter massivement dans les hôpitaux et l’obligation d’augmenter les salaires !
Travailleurs, pour ou contre le vaccin, ne nous divisons pas ! Car Macron et son gouvernement préparent d’autres attaques anti ouvrières
Certains travailleurs sont vaccinés, d’autres non. Certes la vaccination est depuis plus d’un siècle un progrès scientifique de l’humanité. Mais ne marchons pas dans la manipulation du gouvernement qui consiste à diviser et dresser une partie des travailleurs vaccinés contre une autre non vaccinée. Il faut respecter le libre choix de chacun de se faire vacciner ou pas. Le pire serait de nous diviser.
Surtout que le gouvernement veut faire diversion. Pendant son discours, Macron a enchaîné sur d’autres annonces anti ouvrières. Il a annoncé la réforme de l’allocation chômage, en fait une baisse des allocations, et la réforme des retraites, en fait une baisse des pensions et le départ à la retraite repoussé à 64 ans. Ces mesures ne feront qu’accélérer la précarisation de la population laborieuse.
Et le ton de Macron, martial, en général en chef, révèle un état d’esprit d’engagement guerrier contre les travailleurs et les classes populaires. Car Macron veut préparer sa réélection en flattant le grand patronat, les riches, l’électorat et le milieu de droite et d’extrême droite à la recherche d’un chef de guerre, de guerre sociale contre les pauvres. Il ne s’agit même pas d’une « dictature sanitaire » mais d’une dictature tout court exercée par les classes dominantes, les riches, la bourgeoisie, qu’ils instaurent par la voix de leur principal serviteur politique, le président de la république.
Vendredi 23 juillet 2021