Le 14 octobre, des tirs ont eu lieu lors d’une manifestation à Beyrouth. Il y a eu six morts et des dizaines de blessés.
Ces tirs pourraient rallumer les divisions religieuses entre chrétiens et musulmans. Certains craignent un retour de la guerre civile qui a déchiré le Liban entre 1975 et 1990, faisant 150 000 morts et un million de déplacés.
La manifestation avait été organisée par le Hezbollah, parti islamiste lié à l’Iran, pour exiger le remplacement d’un juge dans l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en 2020. De nombreux Libanais estiment que le gouvernement est responsable de ce drame qui a tué plus de 200 personnes, et amplifié le chaos dans ce pays en crise. Mais les dirigeants politiques tentent toutes sortes de manœuvres pour bloquer l’enquête. La manifestation organisée le 14 octobre visait à protéger les ministres liés au Hezbollah.
Une bonne partie de la population est excédée par l’attitude des responsables politiques du pays, qui sont notoirement corrompus. Mais le plus problématique pour les Libanais, depuis maintenant plusieurs années, c’est la crise économique.
Dans la capitale, il n’y a de l’électricité que durant quelques heures chaque jour, et parfois pas du tout. Ces coupures sont dues à la pénurie de carburant qui empêche d’approvisionner les centrales électriques. Les autres services publics sont tout aussi délabrés.
Depuis un an, les prix ont augmenté de 600 %. Le chômage a explosé. La moitié de la population libanaise vit désormais sous le seuil de pauvreté.
Les dirigeants libanais ne sont que des marionnettes dans le jeu de l’impérialisme mondial. Ceux qui tirent les ficelles, comme dans les autres pays dominés et particulièrement au Moyen-Orient, ce sont les chefs des grandes firmes capitalistes mondiales.
Le Liban est une ancienne colonie de la France, et les gros actionnaires français de Total, Bouygues et autres, y ont conservé des intérêts majeurs. Ce sont ces riches capitalistes qui profitent de la crise qui frappe actuellement la population libanaise.