Hervé Etilé, le président de la fédération française du BTP en Martinique, a déclaré sur les ondes : « Nous avons de plus en plus de mal à payer nos charges et à régler le quotidien… Les entreprises ont du mal aujourd’hui, sont en difficulté et ont réduit la voilure en termes de personnel aussi ».
Autrement dit, les coffres-forts ne se remplissent pas comme les patrons du BTP le souhaiteraient. Mais les ouvriers du bâtiment n’entendent pas cette information de la même oreille. Parce que, eux, ils continuent à subir quotidiennement des mauvaises conditions de travail et se trouvent en permanence sous les pressions des chefs. Ainsi, des ouvriers de certaines entreprises relatent que lorsqu’ils informent ces chefs de leur fatigue à cause des cadences de travail infernales, ils se font convoquer. Et comme réponse, ils reçoivent une sanction, ou une mise à pied. Dernièrement, pour les mêmes raisons, un ouvrier a été condamné à une sanction disciplinaire pour faute grave, avec retenue sur salaire, pouvant aller jusqu’au licenciement. La raison était qu’il ne marchait pas au doigt et à l’œil du patron. Cette réalité-là, Etilé s’en moque bien sûr !