Lundi 24 janvier dans la matinée, plusieurs secousses sismiques ont été enregistrées. De magnitude 3 jusqu’à 5,6 sur l’échelle de Richter.
L’épicentre se situant non loin de la ville des Cayes, le tremblement de terre a été ressenti dans les départements du Sud, dans l’Ouest, à Port-au-Prince. Dans d’autres régions du pays, comme dans le département du Nord au Cap ou dans le Nord-ouest à Port de Paix, des secousses moins fortes ont été ressenties.
Des routes ont été fissurées ainsi que le pont sur la rivière des Nippes, plus de 500 maisons ont été endommagées et plus de 200 maisons détruites.
Un vent de panique a traversé la population de la zone des Nippes où tout le monde se souvient du séisme du 14 août. Les habitants dans les villes ont eu le réflexe de sortir des bâtiments en béton, les élèves sont sortis des classes.
Selon la direction de la protection civile le bilan partiel fait état d’au moins deux morts. Un homme a été enseveli par un glissement de terrain alors qu’il fouillait une carrière, une femme est morte sous l’effondrement d’un mur. Le nombre de blessés est de plusieurs dizaines et des centaines d’élèves ont été commotionnés. Le bilan ne sera jamais complètement établi, les régions touchées étant des zones rurales et des villes de province, elles sont peu dans le champ de vision des médias et loin du regard des gouvernants.
Ces secousses seraient des répliques du séisme du 14 août 2021, où un tremblement de terre de magnitude 7,4 avait dévasté la zone des Cayes, causant la mort de plus de 2 000 personnes. Depuis lors, les habitants de la zone de Camp Perrin proche des Cayes sont en lutte pour récupérer les matériels de l’aide humanitaire envoyée à l’époque.
Alors que ce sont les gangs qui dictent la loi en rançonnant la population, que les politiciens se battent pour avoir accès à la mangeoire de l’État, c’est la solidarité et l’entraide qui permettent à la population pauvre de survivre. Après chacune de ces catastrophes naturelles les retombées sur la population laborieuse, les pauvres, sont amplifiées par l’exploitation qu’elles subissent.