En décembre 1991, l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) fut officiellement dissoute.
L’URSS était née en 1922 après la victoire de la révolution ouvrière en Russie débutée en 1917. La révolution s’étendit à tous les peuples anciennement dominés par la Russie des tsars. Les révolutionnaires russes s’étaient aussi fixé pour but d’étendre la révolution partout dans le monde pour se débarrasser définitivement du capitalisme, de l’exploitation de l’homme par l’homme et instaurer une société communiste dans laquelle il n’y a plus de classes sociales.
Le triomphe de la dictature stalinienne
La bureaucratie stalinienne qui avait pris le pouvoir à partir de 1923 ne défendait plus les intérêts de la révolution dont Lénine, mort en 1924, était le dirigeant.
Cette bureaucratie, avec à sa tête Joseph Staline, a profité de l’échec des révolutions en Europe et de l’isolement de l’État ouvrier pour éliminer les véritables révolutionnaires – dont Léon Trotsky qui sera assassiné en 1940 sur ordre de Staline.
La dictature stalinienne n’avait plus rien de communiste.
Le bloc de l’Est et la guerre froide
L’économie planifiée et collectivisée permit à l’URSS de développer une production industrielle à grande échelle sur un territoire aussi vaste qu’un continent. Cette puissance industrielle fit de l’URSS la deuxième puissance du monde après les USA.
Après la Seconde Guerre mondiale, c’est la « guerre froide » entre l’URSS et ses alliés d’Europe de l’Est, et les USA alliés aux États de l’Ouest capitaliste du nord de la planète. Il s’agit d’une lutte d’influence sur l’ensemble de la planète avec des risques constants de nouvelle guerre mondiale. L’URSS gagna des positions en soutenant certains pays du tiers monde.
La dernière période
Les bureaucrates soviétiques tenaient d’une main de fer l’URSS. Ils militarisèrent toute la société. L’oppression des travailleurs et les inégalités sociales au bénéfice d’une caste de privilégiés étaient l’un des aspects les plus violents en URSS. Le pays était une prison pour les peuples.
Dans les années 80, des rivalités remuaient le sommet de l’appareil soviétique. Différentes castes de bureaucrates s’étaient enrichies et s’opposaient sur le fait de décider qui aurait le droit de piller le mieux les caisses de l’État.
Le pourrissement de l’URSS était enclenché.
À partir de 1987, des manifestations populaires éclatèrent en Lituanie, Lettonie, Estonie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie contre le pouvoir soviétique central. La classe ouvrière, en particulier les mineurs, menèrent de grandes grèves.
Boris Eltsine fut élu président de la république de Russie en mai 1990. Il encouragea les pouvoirs locaux à prendre leur autonomie vis-à-vis du pouvoir central. Dès 1990, les républiques baltes et géorgiennes se déclarèrent indépendantes.
Finalement, les bureaucrates signèrent la dissolution officielle de l’URSS en décembre 1991.
La chute de l’URSS n’a pas libéré les peuples de l’oppression de leurs dirigeants. Des bureaucrates locaux sont au pouvoir avec parfois les mêmes méthodes dictatoriales et la corruption règne. La Russie, le pays le plus riche de la zone, a maintenu son influence sur les territoires de l’ex-URSS. Les rivalités entre les peuples ex-soviétiques s’expriment au grand jour comme dans le Caucase.
Seules de nouvelles révolutions ouvrières permettront à tous ces peuples et à toute l’humanité de se libérer définitivement des parasites qu’ils soient bureaucrates ex-soviétiques ou capitalistes.