Dans une partie de la population la candidature de Jean-Luc Mélenchon rencontre un écho favorable. Il fait illusion, car il critique très souvent le gouvernement, et se la joue grande-gueule. Mais on ne peut rien en attendre.
Mélenchon se montre critique sur la corruption du milieu politique, et l’influence des financiers et industriels dans les institutions. Il prétend régler la question du chômage, des bas salaires du haut de son poste de président, sans en appeler à la lutte des travailleurs pour y parvenir. Il ne remet pas en cause la domination des capitalistes sur l’économie, et ne souhaite ni l’expropriation de la bourgeoisie ni le renversement du capitalisme.
Il a lui-même été ministre lors de la présidence de Jacques Chirac, un gouvernement qui a servi les riches et attaqué les travailleurs. Nous tenons pour responsable les politiciens de gauche comme lui qui ont été au pouvoir, de la démoralisation des travailleurs et du recul de la conscience de classe.
Mélenchon déclarait dans une interview en février dernier : « on ne peut pas vivre sous le régime de l’assemblée générale permanente, ou de la barricade permanente », critiquant ainsi les formes d’organisation des travailleurs en lutte.
Comme beaucoup de candidats, Mélenchon promet du changement. Les travailleurs n’ont aucun intérêt à se fier aux candidats se posant en sauveur suprême. Ils ne devront compter que sur eux-mêmes et leur capacité à s’organiser pour mettre en avant leurs intérêts. Intérêts qui sont tout à fait opposés aux intérêts capitalistes, et donc opposés à ceux qui veulent maintenir ce système en place.