Depuis le 22 mars, des agents du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGAEG) sont en grève.
Ils protestent contre le souhait de l’État de retirer le statut de fonctionnaire à des centaines d’a-gents.
Depuis la création du SMGEAG le 1er septembre 2021, les agents des anciennes régies de l’eau communales et intercommunales y ont été transférés, dont ceux de l’ex-SIAEAG (Syndicat intercommunal d’Alimentation en Eau et d’Assainissement de la Guadeloupe), l’ex-régie des eaux de Sainte-Rose qui faisait partie de la Communauté d’agglomération Nord Basse-Terre (CANBT), les ex-régies de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC) et de la Communauté d’agglomération Riviera du Levant, Rénoc et Eau d’Excellence.
Les agents sont pénalisés par ce transfert parce que premièrement, le prélèvement de l’impôt à la source a été remis en cause. Deuxièmement certains d’entre eux ne bénéficient plus de la mutuelle depuis le 1er mars 2022.
Actuellement, le Préfet fait pression pour que les anciennes régies publiques radient définitivement les agents transférés de leur effectif. La CASGSC en a déjà radié 141, ce qui a fait perdre le statut de fonctionnaire aux agents concernés.
Pour le moment, les autres agents publics du SMGEAG sont détachés de leur régie d’origine. Et si à l’avenir le SMGEAG est dissout, ces agents pourront retrouver un poste auprès de leur ancien employeur. Par contre ceux qui sont radiés, seront tout simplement à la rue !
C’est l’objectif de l’État et des politiciens complices : organiser la précarité des travailleurs.
Les grévistes tiennent bon et ont raison de refuser d’être corvéables et jetables.