Depuis leur emprisonnement en janvier dernier, les sept « Grands frères » subissent un véritable acharnement des autorités.
Ils sont accusés d’avoir organisé des émeutes qui avaient impliqué des jeunes des quartiers lors de l’explosion sociale de novembre 2021.
Détention arbitraire, isolement, interdiction de contact avec leurs proches : c’est le lot de ces jeunes que les autorités présentent comme de dangereux délinquants mafieux. Mais selon leurs avocats, le dossier est quasiment vide.
L’un d’eux, Samuel Crail, s’est mis en grève de la faim en janvier pour protester. Le 23 mars, les familles, des proches et des militants se sont rassemblés devant le tribunal de Basse-Terre pour réclamer leur libération et protester contre leur transfert vers une prison de la France hexagonale.
Depuis, plusieurs d’entre eux ont été transférés sans avoir vu leurs proches.
Si les autorités s’acharnent ainsi contre ces « Grands frères », c’est pour nous faire croire que l’explosion sociale de novembre dernier a été orchestrée par quelques individus et que ces émeutes n’auraient rien à voir avec le ras-le-bol d’une jeunesse plongée dans la misère et le chômage massif.
Les autorités le savent, c’est pourquoi elles sont si brutales pour réprimer les jeunes manifestants et les juger de manière expéditive.
Les « Grands frères » sont des boucs émissaires. Combat ouvrier dénonce le traitement qui leur est réservé !