Le recul de la pandémie se confirme et plusieurs voix s’élèvent pour réclamer la fin des mesures qui frappent les soignants non-vaccinés. Mais le gouvernement refuse en se réfugiant derrière des arguties pour gagner du temps.
À plusieurs reprises, entre novembre 2020 et juin 2021, Macron avait déclaré qu’il n’imposerait pas l’obligation vaccinale. Celui qui était alors son ministre de la santé, Véran, avait entonné le même refrain, répétant qu’il n’y aurait pas de décision instaurant une obligation vaccinale. C’est pourtant l’annonce qu’a faite Macron le 12 juillet 2021, avec des sanctions à la clé : suspension du contrat et non-versement de salaire. Depuis, les soignants, cible principale de Macron, ont constamment manifesté leur opposition. En Martinique et en Guadeloupe, c’est à une révolte sociale que le gouvernement a dû faire face en novembre 2021. Sa réponse avait été l’envoi du GIGN et du RAID.
Depuis plusieurs mois, la situation sanitaire a connu une nette amélioration et si l’académie de médecine s’oppose à la réintégration, d’autres scientifiques admettent qu’il est possible d’accueillir tous les soignants. Mais le gouvernement persiste. Braun, le nouveau ministre de la santé, s’appuie sur des avis d’instances dépendant du gouvernement et évoque de possibles tensions entre vaccinés et non-vaccinés pour justifier le refus de mettre un terme à cette mesure scélérate.
En réalité, le gouvernement sait qu’il devra réintégrer ces travailleurs, d’autant que des tribunaux annulent de plus en plus les suspensions. Mais il ne veut pas perdre la face et cherche à gagner du temps. Et surtout, il fait payer au prix fort les travailleurs qui ont refusé de courber l’échine.