Le passage de la tempête Fiona en Guadeloupe, dans la nuit du 16 au 17 septembre, a fait un mort et provoqué des dégâts considérables. Elle a peu touché la Martinique. Le ministre délégué aux outre-mer, Carenco est arrivé sur place le 21 septembre.
L’homme qui est décédé habitait dans le quartier populaire de Rivière-des-Pères à Basse-Terre. La rivière en crue a emporté sa maison. Des centaines de familles ont tout perdu dans les inondations. Des routes et des ponts ont disparu, comme à Capesterre-Belle-Eau ou à Trois-Rivières.
Les réseaux d’eau et d’électricité sont gravement endommagés. Quatre jours après le passage de Fiona, 60 000 abonnés étaient toujours privés d’eau, c’est-à-dire un tiers des 173 000 foyers de la Guadeloupe.
Ce désastre est dû aux pluies diluviennes qui sont tombées : plus de 500 mm en 24 heures à Saint-Claude, par exemple, ce qui correspond à 500 litres par mètre carré.
Mais comme à chaque catastrophe naturelle, les plus pauvres sont le plus durement frappés. Les quartiers populaires sont fréquemment situés dans des zones inondables, proches des rivières ou du bord de mer. Les logements y sont de mauvaise qualité. Et les habitants n’ont souvent pas les moyens d’être assurés. De nombreuses familles, qui avaient déjà du mal à faire face à la cherté de la vie, sont maintenant plongées dans des difficultés encore plus grandes.
Les maires, le président de la Région Chalus et celui du Département Losbar, le ministre Carenco, se relaient sur le terrain. Ils disent leur soutien, annoncent que l’État va verser des aides, mais après coup, une fois que le désastre a eu lieu. Il faudrait intervenir avant. Une femme, qui vit au bord de la rivière à Vieux-Habitants, a expliqué qu’elle demande des travaux… depuis le cyclone Marylin en 1995 !
Les zones inondables sont bien connues, comme celle de l’Aiguille à Goyave. Il faudrait engager une politique de grands travaux pour les réaménager complètement, afin de protéger les habitants. Il est scandaleux que les ravines, les canaux ne soient pas entretenus, qu’il n’y ait pas de curage des rivières afin que l’eau puisse s’écouler.
Les infrastructures doivent être mieux construites, et mieux entretenues. Fiona a révélé la fragilité de certains ouvrages, comme à Basse-Terre, où un trou béant est apparu dans une couche de bitume qui paraît bien mince. Quant aux usines de production d’eau potable, les scandales récurrents de pollution montrent que leur entretien laisse aussi à désirer.
Contre tout cela, les dirigeants politiques locaux ne peuvent se battre comme il faut car il faudrait alors exiger de l’État des moyens très importants pour mener à bien ces grands travaux. Et ils ne veulent pas mettre dans l’embarras le gouvernement, dont ils sont des relais.
Les milliards existent pourtant. Les grosses entreprises françaises comme TotalEnergies ou Carrefour, qui prospèrent ici aussi, font des profits record. Mais Macron protège les superprofits des gros capitalistes. Chalus et Losbar aussi.
Le véritable problème, c’est le fonctionnement même du système capitaliste, où il est plus important de protéger les profits des super riches plutôt que la vie de la population pauvre.
Les dirigeants sont au service de l’ordre établi. Un jour ou l’autre, il faudra donc que les travailleurs et les couches laborieuses remettent en cause le système capitaliste et leur confisquent le pouvoir. Si la société capitaliste fait naufrage, il n’y a aucune raison que les classes populaires se laissent couler avec !