Jeudi 10 novembre 2022, l’OPMR (Observatoire des prix, des marges et des revenus) de la Martinique organisait, sous le patronage du préfet, une grande messe pour exposer les résultats des pourparlers destinés soi-disant à conjurer la hausse des prix.
Une nouvelle occasion pour le préfet de tenter de faire croire que l’État se préoccupe de la situation de ceux qui sont victimes des responsables et des profiteurs de la crise.
C’est après la grève générale de février-mars 2009, et sous la pression populaire, que l’État avait mis en place l’OPMR.
Ses membres sont des représentants d’associations de consommateurs, des grandes surfaces, de la CTM, des communes, d’organisations syndicales et bien entendu de représentants de l’État dont le préfet.
L’OPMR a dressé une liste de 134 produits ou familles de produits dits de première nécessité dont les prix seraient surveillés ou suivis.
Le bouc émissaire cité, notamment par les représentants de la grande distribution, comme responsable des prix chers, a été l’octroi de mer qui finance en partie les communes. Et la CTM, qui gère les taux de cet octroi, a été la cible de demandes pressantes pour qu’elle baisse, voire annule, cette taxe jugée responsable des prix élevés.
En réalité, cette opération pilotée par l’État n’a qu’un but : faire croire à la population qu’il s’occupe du problème. Or, dans ce système capitaliste, les prix sont fixés librement. Et l’État ne peut pas, mais surtout ne veut pas imposer un contrôle aux capitalistes. Il est à leur service.