Dans la nuit du 10 au 11 novembre, une trentaine d’hommes armés et cagoulés ont débarqué au Domaine des Oasis, une salle de fête à Rivière-Salée, où se déroulait un concert. Il y a eu sept blessés dont une personne dans un état grave.
Cette impressionnante scène de violence n’est malheureusement pas un cas isolé. Plusieurs restaurants ont été braqués cette année. Le dernier en date : un fast-food au Saint-Esprit, le soir du 7 novembre, où trois hommes armés y ont fait irruption. Depuis le début de l’année, 25 homicides ont été enregistrés en Martinique.
Les faits de violence se multiplient sur l’île et deviennent de plus en plus intenses et organisés comme le montre le débarquement de la trentaine d’hommes, le 11 novembre.
La société dans laquelle on vit est violente. La population pauvre est confrontée à une violence sociale inouïe avec le chômage, les licenciements, les baisses de revenus… Cette année, le coût de la vie a fortement augmenté, une vie déjà beaucoup plus chère qu’en Hexagone. En moyenne, les prix aux Antilles sont 50 % plus chers qu’en Hexagone, pour un salaire minimum qui est le même sur les deux territoires. Cette augmentation du coût de la vie fait croître la pauvreté chez les travailleurs et la population laborieuse.
Chômage, inflation, précarité, tous ces maux du capitalisme ne font que nourrir les faits de violence. De plus en plus de personnes, principalement jeunes, vont être tentées de tomber dans la délinquance et la violence en bande organisée.
Une lutte massive des travailleurs et de la population pauvre, pour exiger de massives augmentations de salaire et l’embauche de milliers de chômeurs, serait un bon moyen de freiner l’augmentation de la violence.