CO N°1297 (17 décembre 2022) – Chine : manifestations contre le pouvoir

Le 15 novembre a débuté la contestation contre la politique zéro Covid du gouvernement chinois. Suite à ces protestations le gouvernement a décidé d’alléger ces mesures.

Le 1er décembre 2019, le premier cas de Covid-19 a été détecté en Chine à Wuhan. L’État chinois a décidé de mettre en place une politique zéro Covid. Les personnes testées positives étaient envoyées dans des centres de quarantaine, où elles étaient isolées du reste de la population. Les habitants devaient se soumettre à des tests à répétition. Les confinements étaient appliqués à des quartiers, à des villes entières, aux entreprises avec interdiction d’en sortir. Le 24 novembre dernier dans la région de Xinjiang (où vit une forte population ouïghoure) 10 personnes confinées dans un immeuble en feu à Urumqi sont décédées, les portes étaient bloquées en raison des restrictions sanitaires.

L’usine du groupe taïwanais Foxconn, sous-traitant d’Apple, (située au sud-ouest de Pékin) a décidé de confiner les employés de l’usine. Des ouvriers ont escaladé des clôtures métalliques pour fuir le confinement de l’usine.

Le 23 novembre des centaines d’employés se sont révoltés et ont affronté la police.

Les 26 et 27 novembre des manifestations de travailleurs, de jeunes, d’étudiants se sont multipliées dans plusieurs villes, comme Pékin, Shanghaï, Wuhan, Canton. Des manifestants réclamaient la démission de Xi Jinping. Le 7 décembre, le gouvernement a reculé face à la contestation. La Chine a annoncé un allègement de sa politique zéro Covid. Elle autorise certains cas positifs à effectuer leur quarantaine chez eux et met fin aux tests systématiques. Mais la police a réprimé un grand nombre de manifestants pour étouffer toute protestation, elle confisque les smartphones pour repérer les contestataires.

La Chine se sert d’une politique stricte des restrictions sanitaires liée au Covid-19 pour mettre au pas les travailleurs et les classes populaires. Bien d’autres gouvernements y compris le gouvernement français, sans aller jusqu’aux mesures chinoises extrêmes, ont fait de même.