Depuis plusieurs semaines des milliers de travailleurs de différents secteurs comme les infirmières, les ambulanciers, les conducteurs de trains, les cheminots, les enseignants, les postiers… font des journées de grève pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
Les conditions de travail se sont dégradées dans les services publics.
Dans les écoles, le gouvernement a supprimé des emplois, il manque 40 000 postes d’aides-enseignants. Des bâtiments scolaires risquent de s’effondrer par manque d’entretien.
À l’hôpital public, il manque des moyens, du personnel. Dans le système de santé britannique, NHS (National health service), un emploi sur dix est vacant, car le Brexit a conduit au départ de nombreux travailleurs étrangers. La pandémie a fait plus de 200 000 morts. Aujourd’hui 7 millions de malades attendent une intervention médicale. Selon les médecins, chaque semaine 300 à 500 personnes meurent parce qu’elles n’ont pas été prises en charge à temps aux urgences. Les infirmières demandent une augmentation de salaire de 19 %.
Le gouvernement cherche à retarder toute discussion. Il refuse de négocier sur les salaires et sur les conditions de travail dans l’espoir que les grévistes finiront par abandonner. Pourtant dans certains secteurs, comme l’industrie automobile (BMW Oxford, Ford, Jaguar, Land Rover etc.) pour éviter la grève de leurs salariés, les patrons ont augmenté les salaires jusqu’à 16 %.
Le Premier ministre multimillionnaire, Sunak, a prévu de limiter le droit de grève.
La « Trade Unions Congress » (TUC), fédération de tous les syndicats des différentes professions en Angleterre et au pays de Galles, quasiment le seul syndicat national, appelle à une journée de grève le 1er février pour contester ces nouvelles lois anti-ouvrières.
Le Trade Unions Congress (TUC), qui reste le plus grand groupe de pression militant pour les conditions de travail, les salaires et les droits des travailleurs au Royaume-Uni, a été fondé à Manchester en 1868. Association volontaire de syndicats, il a donné une voix officielle et nationale à des syndicats régionaux et sectoriels auparavant disparates.
Un véritable danger pour les travailleurs est de laisser la direction des luttes à quelques bureaucrates, des chefs syndicaux, parfois des notables ou même des chefs religieux. Le succès dépendra de l’organisation des travailleurs dans leurs entreprises pour diriger eux-mêmes leurs grèves, qu’ils soient syndiqués et non syndiqués.