SOPHARMA est une entreprise spécialisée dans la distribution de produits pharmaceutiques et de matériel médical dans les pharmacies. Une partie des salariés est entrée en grève le 10 février 2023 pour contraindre la direction à satisfaire ses revendications, notamment salariales.
Le Covid a fourni aux dirigeants de cette société un prétexte pour ne pas engager les négociations annuelles. Pour autant, l’entreprise n’a pas fermé et les affaires ont même très bien marché pour elle, justement grâce à la pandémie. Lorsque les dirigeants ont accepté enfin de réunir les représentants des personnels pour parler salaires, c’était pour leur proposer 2,4 % alors que la revendication était de 3 %.
La direction a d’abord fait la sourde oreille. Face à cette attitude, les grévistes, soutenus par la CSTM, ont changé de braquet et bloqué l’accès aux locaux.
Finalement, le 14 février, se rendant compte qu’elle ne s’échapperait pas face à la détermination des salariés, elle n’a pas eu d’autre choix que de céder. Outre des augmentations pour les années sans NAO, elle a accordé une prime d’inventaire, une prime de vacances et aussi le paiement des jours de grève.
Pour se faire comprendre des capitalistes, il faut employer le seul langage qu’ils comprennent : celui de la lutte déterminée.