Le 6 mai un cortège de personnes pour la plupart masquées brandissant des drapeaux avec la croix celtique, était organisé par des groupes de néo-fascistes dans les rues de Paris.
Le week-end suivant l’Action française a organisé un colloque et une manifestation que la justice a autorisée. D’autres petits groupes d’extrême droite ouvertement nostalgiques du régime de Vichy tentent d’organiser des cortèges. Des petits groupes qui semblent avoir le vent en poupe pour se permettre de telles démonstrations. Certains étaient tombés aux oubliettes depuis des décennies. L’Action française par exemple, royaliste et antisémite, avait connu ses heures de gloire durant l’entre-deux guerres en France puis avait disparu.
Depuis plusieurs années, au parti « Rassemblement national », la base se sent pousser des ailes et des groupuscules comme l’Action française et autres pétainistes et néo-fascistes ressortent de l’ombre. C’est un signe de la crise dans laquelle le système capitaliste nous plonge. Face aux difficultés qui s’accumulent, une partie de la population est séduite par l’idée d’avoir un gouvernement fort, qui oserait s’attaquer aux libertés démocratiques et mobiliser sous la bannière patriotique. Mais ce qui rassemble les organisations d’extrême droite, c’est qu’elles sont profondément anti-ouvrières. Dans les années 1920 et 1930, notamment, en Italie et en Allemagne on a vu que lorsqu’elles en ont les forces elles s’attaquent en premier lieu à la classe ouvrière.