Le 1er juin, les habitants de Gourbeyre étaient à nouveau privés d’eau. Elle n’était pas coupée mais impropre à la consommation, une contamination microbiologique selon l’ARS (Agence régionale de la santé). Le 8 juin, le syndicat chargé de la gestion de l’eau, le SMGEAG, annonce l’interdiction pour les personnes dites « fragiles » de consommer l’eau dans les communes de Sainte-Anne, Saint-François et la Désirade. L’ARS, sans préciser les chiffres, déclare que le taux d’aluminium dans l’eau est dangereux pour ces personnes. Le 7 juin la mairie du Moule a émis un arrêté interdisant la baignade à la plage des Dauphins, les relevés montrent une contamination bactériologique de l’eau. À Sainte-Anne la restauration scolaire est suspendue depuis le 11 juin avec le maintien de l’interdiction de consommer l’eau. Aux parents de se débrouiller !
Le service de l’eau est laissé en décrépitude. C’est au rythme des analyses de l’ARS que la population découvre avec quoi elle est empoisonnée. Le réseau d’eau potable est troué de tous les côtés. Autour des tuyaux remis à neuf, les portions vétustes cèdent sous la pression de l’eau. Il y a un manque d’entretien des captages, les filtres à charbon sont régulièrement saturés en chlordécone, les usines d’assainissement sont dans leur grande majorité vétustes, non-fonctionnelles. Qu’en est-il des stations de traitement de l’eau ? Entre deux arrêtés d’interdiction on ne sait pas finalement si une solution est même envisagée pour rendre l’eau potable !
Le règlement définitif de cette question de l’eau par les autorités viendra lorsque la colère de la population s’exprimera massivement dans les rues face à ce véritable scandale.