Le 6 juin dernier, une explosion a détruit une partie du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson en Ukraine. Les inondations qui ont suivi ont déjà fait 14 morts et 49 disparus et 16 000 personnes doivent être évacuées car l’eau envahit les villes et villages voisins.
Le barrage servait notamment à contrôler le débit du fleuve Dniepr, à fabriquer de l’électricité et à refroidir la centrale nucléaire de Zaporijia. Avec cette destruction, des milliers de personnes sont sinistrées, sans eau potable et sans électricité. Sans compter les autres dégâts humains et écologiques qu’on ne peut encore mesurer. D’ailleurs, des mines anti personnelles posées dans le sol par l’armée russe ont été déplacées avec les inondations et menacent d’exploser à tout moment.
Pour le moment, aucun des deux camps ne revendique cette attaque. Les dirigeants ukrainiens accusent l’armée russe et cette dernière dit qu’elle n’a rien à voir avec cette explosion. Mais en attendant, c’est la population des deux camps qui paye les conséquences de cette guerre. En fait, le fleuve Dniepr sépare Kherson en deux : la rive droite est contrôlée par les forces ukrainiennes et la rive gauche par les Russes. Après l’attaque, le fleuve a débordé sur les deux rives, quoi que faisant plus de victimes côté ukrainien.
Ce drame intervient dans un contexte de durcissement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Aidés et armés par les dirigeants des pays occidentaux, États-Unis, Allemagne et France en tête, les dirigeants ukrainiens sont passés à l’offensive contre l’armée russe. En prolongeant cette guerre pour la domination de l’ancien espace soviétique, les dirigeants des deux camps transforment l’Ukraine en champ de ruines et en tombeau pour les peuples russe et ukrainien.