Les 22 et 23 juin 2023 une quarantaine de dirigeants de différents pays se sont réunis sur l’aide aux pays pauvres face au changement climatique. C’est tout simplement prétendre lutter contre la pauvreté en la fabriquant. Car ce sont les grands pays riches qui en sont les premiers responsables.
Ces dernières années les évènements météorologiques extrêmes frappent durement les populations : canicules, sécheresse, incendies, inondations, cyclones. On estime que plus de 16 000 personnes meurent chaque année des effets liés au réchauffement climatique.
Le monde est actuellement touché par des vagues de chaleur inédites pour cette période de l’année. Des incendies de forêts font rage au Canada, brûlant plusieurs millions d’hectares et asphyxiant des villes entières. Les 40°C ont été dépassés au Maroc et en Algérie au mois d’avril. En 2022, les inondations avaient fait au moins 1 700 victimes au Pakistan.
Ce réchauffement est dû en grande partie aux émissions de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine, tel que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O). Ces gaz ont la particularité de retenir la chaleur qui pénètre dans l’atmosphère terrestre. Leur augmentation dans l’atmosphère se traduit donc par une hausse de la température de la planète.
Les combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole, le gaz sont responsables de plus 75 % des émissions de gaz à effet de serre issus des activités humaines. Ces émissions sont majoritairement le fait des entreprises capitalistes. Selon un rapport de l’ONG internationale Carbon Disclosure Project, plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre émaneraient de seulement 100 entreprises. Parmi elles, les multinationale TotalÉnergies (responsable de 68 % des émissions de CO2 en France), ExxonMobil, Shell, Novatec…Il s’agit en grande partie d’entreprises de l’industrie de l’énergie fossile. Parmi les grands pollueurs on retrouve le secteur du transport, de l’industrie lourde (métallurgie, pétrochimie, sidérurgie).
Depuis des décennies, les scientifiques alertent sur la question du changement climatique. Mais les dirigeants sont incapables de résoudre ce problème. Les grands capitalistes ne se préoccupent que d’une chose, faire plus de profit, quitte à ruiner la planète et ses habitants. Quant aux gouvernements, leurs discours consistent à faire la morale aux populations sur leurs habitudes de consommation, et ainsi, exonérer la responsabilité des capitalistes, masquer le fait que le problème est dans le fonctionnement même du système capitaliste.
Les problèmes environnementaux et climatiques ne peuvent être résolus tant que l’économie mondiale est dirigée par des capitalistes qui recherchent avant tout leur profit individuel. Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre tant que l’industrie de l’énergie, et toutes les autres sont aux mains de ceux qui en profitent grassement ? Les conférences internationales et autres sommets sur l’état de la planète ne peuvent que proclamer année après année qu’il faut baisser les émissions de gaz.
Mais nous ne sommes pas démunis pour faire face au réchauffement climatique. Le niveau de connaissance scientifique et technique atteint par l’humanité nous permet déjà de produire autrement. Il faut se battre collectivement contre cette organisation économique capitaliste jusqu’à son renversement car elle nous mène toujours plus et toujours plus vite à des catastrophes climatiques, économiques, sociales et guerrières.