Le 21 juin le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a présenté le décret de dissolution du regroupement Les Soulèvements de la Terre. Le ministre se justifie en qualifiant le mouvement de « violent », ou encore « d’écoterrorisme ».
Le collectif « Les Soulèvements de la Terre » fut créé à l’origine par des militants zadistes issus de l’occupation de Notre-Dame-des-Landes. Il s’agit plus d’un regroupement d’organisations et de militants activistes écologistes. Ils luttent contre l’accaparement des terres par les projets d’envergure et aussi contre l’accaparement des ressources en eau. Ce mouvement faisait partie des organisateurs du rassemblement à Sainte-Soline contre le projet de Méga-bassine, le 25 mars dernier : trente mille personnes avaient participé. La manifestation avait été violemment réprimée par les forces de répression. Deux cents manifestants avaient été blessés, des arrestations de militants avaient suivi.
C’est la première fois que le gouvernement décrète la dissolution d’un mouvement écologiste. Ce décret s’inscrit dans la lignée des mesures fortes prises par le gouvernement depuis plusieurs mois. Les projets capitalistes sans une once de bon sens vis-à-vis des problèmes écologiques exacerbent les militants. Les grandes manifestations pacifiques n’y changent rien, c’est pourquoi bon nombre de militants se tournent vers des méthodes plus offensives : occupation des terres, sabotages… Le système capitaliste pousse inévitablement à la contestation et face à cela le gouvernement durcit ses méthodes.