Le 22 septembre, une délégation d’organisations* nationalistes et anticolonialistes de Guadeloupe, Martinique et Guyane ont participé à la 78ème assemblée générale de l’ONU. Ils demandent à inscrire ces territoires sur la liste des pays à décoloniser. Et ce n’est pas la première fois.
Les Outremers sont des territoires sur lesquels l’État français fait continuellement preuve de son mépris colonial (racisme, scandale de l’empoisonnement au chlordécone, dégradation des réseaux d’eau, taux de chômage et de pauvreté plus élevés, …) Sans même revenir à la série des tueries du 20ème siècle. Certes, l’intervention de ces organisations permet de faire connaître un peu plus largement la domination impérialiste française dans les vieilles colonies françaises et ses séquelles. Aucun pays ne s’est débarrassé de sa tutelle coloniale en allant le demander aux organisations internationales comme l’ONU dirigées par les puissances impérialistes…
Ces organisations nationalistes militent pour l’indépendance des départements et territoires français d’outremer. Elles se gardent bien de dénoncer les classes sociales antagonistes qui continueraient d’exister : patrons exploiteurs et travailleurs exploités.
L’indépendance la plus fructueuse pour la population ne la libérera pas seulement des puissances coloniales, mais aussi des patrons capitalistes de leur propre pays. Cette émancipation-là, la véritable, viendra de la lutte des travailleurs pour diriger eux-mêmes la société.
*En Guadeloupe : Alyans nasyonal Gwadloup (ANG), Fòs pou konstwui nasyon Gwadloup (FKNG), Mouvement international pour les réparations (MIR), Comité d’initiative pour un projet politique alternatif (CIPPA), Comité international du Peuple noir (CIPN), Union populaire pour la libération de la Guadeloupe (UPLG) et Kolèktif pou sové Gwadloup (KSG).
En Martinique : Parti pour la Libération de la Martinique (PALIMA), Mouvement des démocrates et des écologistes pour une Martinique souveraine (MODEMAS).