Le 27 septembre, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Mamoudzou, capitale de Mayotte, pour réclamer la distribution gratuite de packs d’eau pour l’ensemble de la population et l’arrêt des facturations de la Mahoraise des Eaux (filiale de Vinci, grosse entreprise capitaliste).
Depuis le 4 septembre, les habitants n’ont accès à l’eau courante qu’un jour sur trois à cause d’une grave pénurie. Alors que la population vit une situation intenable, le ministre délégué aux outremers annonce le 27 septembre que la population devra « faire des efforts ». Il envisage d’intensifier les coupures d’eau en attendant la saison des pluies.
C’est le mépris de l’État pour les populations d’outremer qui est responsable de cette situation. C’est aussi la rapacité de Vinci, qui se contente d’empocher l’argent des factures. Cela fait des années que l’État parle de réparer les fuites d’eau du réseau, de construire des retenues d’eau, d’augmenter la production de l’usine de dessalement. Quasiment rien de tout cela n’a été fait. Contrairement à l’adage, les belles paroles ne désaltèrent pas plus que l’eau fraîche.