Depuis le début de l’année, plus de 2 500 personnes sont mortes ou portées disparues en Méditerranée selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l’Organisation des nations unies (ONU).
C’est 50 % de plus qu’en 2022 et il y aurait de plus en plus d’enfants parmi les victimes. D’ailleurs, selon l’ONU, ces chiffres sont sous-estimés.
Chaque année, des milliers de personnes quittent leur pays, principalement en Afrique, pour tenter d’atteindre l’Europe en passant par la mer Méditerranée. Elles fuient la misère, la guerre et espèrent trouver une vie meilleure dans des pays plus développés. Elles sont prêtes à marcher des kilomètres dans le désert, payer des passeurs sans foi ni loi, s’entasser dans des embarcations de fortune sans savoir nager, sans gilet de sauvetage. Elles sont prêtes à mourir ainsi plutôt que mourir à petit feu de pauvreté dans leur pays.
Les dirigeants des États européens multiplient les obstacles pour empêcher les exilés d’entrer sur leur territoire. Des images montraient des bateaux de Frontex, l’agence européenne du contrôle des frontières, en train de couler des embarcations de migrants. Les criminels ! Certains migrants échouent sur l’île italienne de Lampedusa, où la situation est de plus en plus chaotique. Les camps d’accueil et les aides humanitaires sont débordés.
Par démagogie, certains dirigeants d’extrême droite, comme Giorgia Meloni, première ministre de l’Italie, ont accentué leur discours anti-migrants. De même l’extrême droite française avec Marine Le Pen, Bardella et Zemmour.
À cause de l’oppression impérialiste des grandes puissances, des guerres qu’elles mènent, du pillage qu’elles organisent, des désastres climatiques qu’elles provoquent en Afrique, les grandes puissances occidentales sont des responsables criminels de ces migrations mortelles pour bon nombre d’hommes de femmes et d‘enfants.