Les dividendes et les cours en bourse des fabricants d’armes explosent. Le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022, puis le récent conflit entre le gouvernement israélien et le Hamas, ont favorisé les entreprises de l’armement cotées en bourse.
Les carnets de commande de ces fabricants d’armes n’ont jamais été aussi remplis de F-35 (avion militaire), de blindés légers, de missiles, de fusils d’assaut, d’équipements pour les avions de combat Rafale…
À la bourse de New-York, les actions des entreprises américaines fabriquant des armes comme Northrop Grumann, RTX Corporation et General Dynamics sont reparties à la hausse suite à l’envoi d’armes et de munitions à Israël. Les actions de Lockheed Martin et de General Dynamics étaient en hausse de 8 %. Le vendeur d’armes français Thales affiche une performance de 13 %.
La France est le troisième exportateur d’armes au monde. Ses exportations sont passées de 7,1 % à 11 % au cours des cinq dernières années. Les guerres ont poussé les gouvernements à accroître considérablement leurs dépenses militaires afin de moderniser leur équipement ou de reconstituer les stocks de missiles et de munitions.
Les dépenses militaires mondiales ont atteint l’an dernier le montant record de 2 240 milliards de dollars, soit une hausse de 3,7 %.
Le nombre de morts dans les conflits armés a augmenté de 97 %, passant de 120 000 en 2021 à 237 000 en 2022. L’étude d’UCDP (Uppsala conflict data program) de l’université d’Uppsala, en Suède, a enregistré 55 conflits armés étatiques en 2022. Les populations des pays en guerre payent de leur sang la production de ces engins de la mort et les immenses profits qu’ils rapportent.