Après les passages de la tempête Fiona en septembre 2022, puis Philipe et Tammy dernièrement, des habitants, surtout du Sud-Basse-Terre, ont subi de nombreux dégâts : maisons inondées, routes impraticables, ponts détruits.
Aux dernières intempéries, plusieurs voitures stationnées dans la zone artisanale de Morin à Saint-Claude se sont retrouvées dans la rivière du Galion à cause de l’effondrement du sol. Le 29 octobre un drame a été évité, les fortes pluies ont causé un éboulement de rochers et de monceaux de terre sur la route de l’Ermitage.
Les élus locaux et les services de l’État savent quelles sont les zones inondables et les plus susceptibles d’être sinistrées. Il faudrait reloger les sinistrés qui sont situés dans des zones à risques, aménager les abords des cours d’eau, draguer les rivières… Procéder à des travaux en urgence ! Certains travaux auraient dû être déjà achevés. Mais cela ne semble pas être la priorité des pouvoirs publics. Il y a un manque d’anticipation.
Excédés, les habitants de Vieux Fort ont exprimé leur colère. À chaque intempérie la route départementale, la RD6, qui relie les communes de Gourbeyre et de Vieux-Fort, est bloquée. Les dernières intempéries ont emporté 90 000 mètres cubes de sable sur la route. Les habitants ne peuvent pas passer. La faute à la société « Sablières Guadeloupe exploitation » (SGE). Le patron Pravaz de cette société vend sable et gravats de pouzzolane depuis plus de 25 ans. Cette société est rentable au point d’avoir depuis peu intégré le capital du groupe capitaliste béké GBH. Mais, régulièrement, lors d’intempéries, des milliers de tonnes de sable et de gravats sont déversés en contrebas sur la route, bloquant les habitants de Vieux Fort.
La société a été mise en demeure par la DEAL jusqu’au 15 août dernier pour effectuer des travaux afin de faciliter l’écoulement des eaux de la ravine. Rien n’a été fait. Selon le témoignage d’une résidente, le patron des sablières de Gourbeyre, Jean-Louis Pravaz a déclaré que c’était aux habitants de « trouver un terrain et je ferai le nécessaire ».
L’État est responsable de cette situation, complice de ces gros capitalistes. C’est à eux de mettre la main à la poche pour réparer les dégâts.