La loi immigration que vient de faire adopter le gouvernement est à l’image du système capitaliste actuel : une puanteur.
Cette loi raciste vise les personnes qui émigrent en France pour fuir la guerre, la misère ou la persécution dans leur pays d’origine. La plupart de ces personnes viennent d’Afrique et du Moyen-Orient : des Noirs et des Arabes.
La loi immigration est fondamentalement anti-ouvrière car attaquer les immigrés, c’est d’abord et avant tout s’en prendre à des travailleuses et des travailleurs.
Immigration sélective
Le gouvernement ne vise pas l’immigration des riches ou des Européens blancs à qui la porte est grande ouverte. Les Ukrainiens fuyant la guerre ont bien été accueillis il y a quelque temps. Non, la loi immigration vise les pauvres et les non-Blancs.
Démagogie raciste
En réalité, si le gouvernement a fait adopter cette loi, c’est par démagogie. Parce que la vie politique dans le monde entier vire à droite toute et que les idées racistes et nauséabondes de l’extrême-droite ont le vent en poupe. Macron a cédé à ces sirènes.
Le système capitaliste est en crise profonde et la vie de centaines de milliers de travailleurs et de pauvres en est bouleversée.
Peut-être que parmi les travailleurs, les chômeurs, les petits retraités, les plus pauvres, certains pensent que cette loi est une bonne chose car elle va sévir contre les migrants et améliorer leur propre vie mais ils se trompent.
Aux Antilles aussi, parmi les travailleurs et les plus pauvres certains pensent que cette loi est une bonne chose. Méfions-nous car en tant que Noirs et Indiens, nous subissons aussi cette montée du racisme de plus en plus décomplexée.
Faire des étrangers pauvres des boucs-émissaires ne fera pas disparaître la misère, le chômage, les salaires bloqués, les licenciements, l’inflation. Ce sont les gros capitalistes qui en sont responsables.
Nos frères de classe !
Les personnes qui émigrent en France sont pour la plupart des travailleurs. Elles n’ont pas le choix. Le mythe du migrant assisté qui vit sur le dos des « vrais Français » grâce aux allocations est un mythe. Ce sont eux qui font les boulots les plus pénibles et les plus mal payés sur les chantiers, dans les plantations agricoles…
Le grand patronat a besoin de cette main d’œuvre sous payée. Il l’a dit lui-même par la voix de Patrick Martin, président du Medef (le syndicat des gros patrons), qui a déclaré le 19 décembre dernier, que « 3,9 millions de salariés étrangers seront nécessaires d’ici 2050 ». Le patronat ne se gênera pas pour contourner cette loi si ses intérêts l’exigent comme il ne s’est pas gêné pour aller chercher par milliers au Maghreb et en Afrique des Noirs et des Arabes pour travailler dans ses usines automobiles dans les années 50-60. De même que le patronat antillais est allé chercher des travailleurs haïtiens et sainte-luciens pour les faire travailler sur ses plantations de bananes.
Le gouvernement tente de nous diviser entre exploités pour mieux régner et pour nous faire accepter ses prochaines attaques. Après la réforme de la retraite et du RSA, Macron et son gouvernement en préparent d’autres.
Alors ce n’est pas le moment de céder aux sirènes du racisme. Les travailleurs, qu’ils soient français ou étrangers, sont des frères de classe. Les véritables étrangers sont la bourgeoisie et ses valets politiques qui nous exploitent et veulent nous diviser. C’est à eux qu’il faut s’attaquer.