Depuis plusieurs semaines, la situation de cet établissement situé à Trois-Ilets fait la une de la presse. En cause, les propriétaires originaires de l’Hexagone dont l’homme surtout tiendrait des propos racistes, stigmatisant la population locale.
L’affaire est partie de déclarations rapportées par un salarié mineur qui a dénoncé des propos méprisants du gérant, ainsi que les conditions d’hygiène et de travail dans l’établissement. Ces accusations ont été reprises et confirmées par d’autres salariés, en fournissant des détails supplémentaires montrant l’état d’esprit du gérant. Ce qui a conduit un groupe d’activistes à s’emparer du dossier pour condamner le comportement des propriétaires. Des rassemblements ont été organisés pour exiger le départ sans délai de ces derniers.
Face à la situation, les propriétaires, par ailleurs à la tête d’un établissement similaire à Ducos, ont décidé de fermer la pâtisserie, et demandé aux salariés de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Puis, avec le concours de leur avocat, ils ont déposé plainte contre le jeune travailleur qui a mis sur la place publique les pratiques du gérant. Le salarié a été convoqué à la gendarmerie de Rivière-Salée, où, accompagné de son avocat, il a été entendu.
En Martinique, de plus en plus de témoignages rapportent de tels comportements. Et cela n’est pas le fait d’un hasard. Ainsi ce propriétaire, en se comportant comme dans un pays conquis, se sent peut-être le vent en poupe avec la montée du RN ! Et ce genre de comportement aura tendance à s’amplifier si ce parti se trouve demain à la tête du gouvernement français. Des dirigeants de certains établissements ont en commun d’être originaires de l’Hexagone et de s’être installés en Martinique, mais également en Guadeloupe voire ailleurs depuis un certain temps, pour construire une fortune sur le dos des travailleurs en méprisant ces derniers. Cette situation n’est pas sans rappeler celle de la Kanaky. Et le silence assourdissant de représentants politiques de premier plan a tout l’air de montrer leur impuissance, voire leur complicité avec de tels comportements de petits patrons de choc qui pourraient bien finir par se retrouver avec une OQTM (obligation de quitter le territoire de Martinique) !