L’accord signé le mercredi 16 octobre entre Préfet, Président de la CTM, élus et patrons de la grande distribution ne résout en rien le problème de la vie chère pour les dizaines de milliers de familles martiniquaises. Bien au contraire, il est perçu comme une forme de mépris vis-à-vis des masses laborieuses.
Le Groupe Bernard Hayot (GBH) est propriétaire de quatre des sept hypermarchés en Martinique. Au cours des négociations obligatoires, ce sont des hausses de 30 euros brut en moyenne, en deux temps (20 en avril et 10 en octobre), qui ont été proposées aux salariés. Ces derniers ont refusé de signer un tel accord pour n’obtenir que des miettes.
Ce sont quasiment les mêmes offres qui ont été faites dans tous les établissements. Les salariés se sont donc concertés et ont décidé d’envoyer un premier avertissement : une quarantaine à Génipa et une trentaine au Robert ont observé un débrayage de 45 minutes, entre 8 heures et 8 heures 45.
Face à cette action, les directions respectives, qui ne s’y attendaient pas, ont fait semblant de ne pas comprendre. Elles ont eu le culot de demander quel était le motif, feignant de ne pas voir les messages sur les panneaux exigeant des salaires corrects.
Dans l’établissement de Dillon qui n’a pas pu prendre part à cette première action, la direction a convoqué dès le lendemain les employés pour tenter d’étouffer la mobilisation.
Il s’agit là d’un premier pas qui devrait en amener d’autres en associant d’autres employés du groupe et du secteur du Commerce.