Les salariés sont bien présents dans le mouvement de lutte contre la vie chère, avec leurs bannières et leurs mots d’ordre pour des augmentations de salaire.
Dès le 20 septembre le syndicat CGTM déposait un préavis de grève reconductible dans tous les secteurs, avec comme plateforme : « Relèvement du salaire minimum, des pensions de retraite et des minima sociaux à 2000 euros net par mois ; l’indexation des salaires, pensions et minima sociaux sur l’inflation ; l’instauration du contrôle des prix des produits de première nécessité ; l’arrêt de la répression judiciaire contre les militants ». Le préavis de grève a démarré le 26 septembre. Dans la Santé, le préavis concernait « … l’ensemble des personnels médicaux et non médicaux, paramédicaux, sociaux, médico-sociaux libéraux, privé et public ». Il y avait aussi le préavis du secteur des Territoriaux adressé aux maires et présidents d’EPCI de Martinique. Il revendiquait notamment l’augmentation du salaire minimum à 2000 euros net. Le syndicat CDMT a également déposé un préavis de grève générale en lien avec la lutte contre la vie chère.
De nombreux salariés de ces secteurs publics et privés ont fait grève le 26 septembre, puis les jours suivants, mais aussi le mardi 1er octobre. Après avoir pris la parole dans leurs établissements, ils rejoignaient manifestations ou opérations de sensibilisation dans les zones commerciales.
Les salariés de plusieurs entreprises du secteur privé ont fait grève aussi. Ceux de la SAMAC étaient mobilisés au sein de l’aéroport Aimé Césaire le 9 octobre. Un piquet de grève restait installé durant plusieurs jours au fret. Les salariés de Vedettes Blue Line (ex Vedettes tropicales) étaient en grève durant une semaine en soutien au mouvement. Des débrayages ont eu lieu sur le port à l’appel d’une intersyndicale des dockers. Ceux de Odyssi se sont joints au mouvement à l’issue d’une assemblée générale. Certains salariés des hypermarchés ont débrayé une demi-heure lors du premier jour de préavis du 26 septembre dernier.
Les salariés tous secteurs confondus étaient encore plusieurs centaines à protester contre l’accord-bidon du 16 octobre lors de la marche unitaire du RPPRAC avec des syndicats. Des mouvements religieux s’étaient joints à cet appel le 25 octobre dernier à partir du stade de Dillon.
De nouvelles générations de travailleurs montrent ainsi leur détermination. Ils ont établi des liens, entre eux et avec les autres manifestants, dans les mobilisations. C’est un gage pour les prochaines luttes, non seulement pour la baisse des prix, mais aussi pour des augmentations de salaire.