En janvier, 87 corps de mineurs clandestins ont été remontés d’une mine abandonnée au Nord-Ouest de l’Afrique du Sud. La plupart d’entre eux sont morts de faim.
Plusieurs centaines d’autres mineurs sont ressortis vivants mais dans un état effroyable.
En Afrique du Sud, des milliers d’exploitations minières fermées sont accessibles. Des mineurs clandestins investissent alors les lieux pour tenter d’en tirer de quoi survivre malgré les risques.
La mine d’or de Stilfontein est profonde de 2 600 m. Il y a quatre mois une opération de police avait été lancée pour déloger les mineurs. Des syndicats de mineurs et des ONG ont alors dénoncé que la police empêchait le ravitaillement en eau et en nourriture dans la mine pour les obliger à sortir. Une ministre déléguée à la présidence, Ntshavheni, a déclaré « nous allons les asphyxier, ils vont remonter ». N’ayant pas assez de force pour remonter et craignant les arrestations, les centaines de mineurs ont vécu l’horreur pendant quatre mois au fond des galeries. Les autorités sud-africaines n’ont lancé l’opération de sauvetage que le 13 janvier.
En Afrique du Sud la pauvreté pousse ces milliers de chômeurs à risquer leur vie au fond des mines désaffectées, tandis que les richesses des sous-sols font la fortune de la bourgeoisie. Tout cela avec la complicité d’un gouvernement qui ne compte plus les massacres.