CO N°1343 (1er février 2025) – France – Le Parti socialiste et le Nouveau Front populaire

Le Parti socialiste français (PS) n’a pas voté la motion de censure contre le gouvernement Bayrou déposée par « La France insoumise » (LFI) le 16 janvier dernier à l’Assemblée nationale.

C’est une première brèche dans le NFP (Nouveau Front populaire), cette alliance électoraliste composée de LFI, du PS, des Écologistes et du Parti communiste pour les dernières législatives de juin 2024.

Les dirigeants du NFP font mine de s’insurger contre le PS mais il n’y a rien de surprenant à l’attitude de ce dernier qui négocie depuis plusieurs semaines seul avec le premier ministre Bayrou.

Pour justifier la non censure, les dirigeants du PS laissent entendre que le gouvernement Bayrou leur a fait des concessions notamment en organisant une conférence sur les retraites.

En réalité, le PS cherche à se replacer dans le jeu politique classique et c’est bien sa vocation en tant que parti qui a fait élire par le passé des présidents et formé des gouvernements. Après la politique anti-ouvrière et pro-patronale menée par François Hollande, le socialiste, à la tête du pays de 2012 à 2017, le PS a perdu des militants et du poids politique. Le parti a été remis en selle électoralement par une première alliance de gauche, la NUPES, en 2022 puis le NFP en 2024.

Aujourd’hui le PS prend ses distances avec le NFP. Il votera probablement le budget début février.

Les travailleurs qui se sentent encore représentés par ces partis, du PS à LFI, et leur accordent leur confiance sont dans une impasse car tous       ces partis, comme ceux de   droite et d’extrême-droite, défendent une organisation sociale dans laquelle une minorité de capitalistes s’enrichit en exploitant une majorité de travailleurs.