Mobilisés par divers moyens depuis le mois de janvier les ouvriers de l’ONF réclament à leur direction l’ouverture des négociations sur la gestion des carrières, mais aussi sur l’amélioration de leurs conditions de travail dans l’espace forestier.
Ils ont déjà interpellé les pouvoirs publics. Aux services préfectoraux du Marin et de Fort-de-France ils ont demandé de saisir la direction nationale de l’ONF, responsable de la nomination du directeur contesté. Ils ont aussi interpellé le représentant de la CTM, partie prenante de l’espace domanial des communes et financeur.
Les ouvriers forestiers ont également réclamé au représentant de la Direction du travail (DEETS), qu’il dresse des procès-verbaux pour les infractions au droit du travail commises par le directeur de l’ONF et dont ils sont les victimes. Cela concerne par exemple le non-respect du décret amiante. Cela concerne également différents délits d’entrave de la direction qui manifestement n’a que faire des règles, ou encore des pratiques de harcèlement répétées. Pour l’heure, ces dénonciations n’ont donné lieu à aucune sanction. Kidonk, bèf bétché, an kann bétché !
La dernière trouvaille à l’encontre des salariés a été la mise en place d’une Commission d’enquête interne par la direction nationale de l’ONF pour dire si le signalement dont fait l’objet le directeur, mérite ou non d’être sanctionné.
Les ouvriers considèrent que cette Commission n’a pas plus de valeur que la mise en scène qui l’a précédée. Elle leur a paru tout simplement comme un leurre, voire une frustration de plus ! Après avoir lancé avec leurs avocats des procédures judiciaires, ils envisagent désormais de passer à autre chose ! Déjà, ils prévoyaient dès le lundi 10 mars d’occuper pour la journée entière le site de la Pépinière de Croix-Rivail à Ducos et de se faire ainsi à nouveau entendre.