La marche à la guerre se poursuit dans tous les pays. En France, Macron a réuni les industriels de l’armement et les banquiers pour organiser l’augmentation de la production de chars, d’avions de chasse, de drones, de canons, de missiles… les engins de mort les plus modernes.
Un État soi-disant endetté, qui ne trouve pas deux milliards d’euros pour réparer le réseau d’eau potable en Guadeloupe, qui n’a pas de moyens pour les hôpitaux, s’apprête à doubler son budget militaire pour passer de 50 à 100 milliards d’euros par an.
L’Union européenne projette d’injecter 800 milliards pour ses dépenses militaires.
À qui profite tout cet argent ? Aux marchands de morts, aux industriels de l’armement. En France, les Thalès et Dassault se frottent les mains. Le PDG de Thalès, qui produit des systèmes de radars notamment pour les avions militaires Rafale, a prédit « une décennie de croissance et peut-être plus ». En Allemagne Rheinmetall, grand fabricant de blindés, de munitions et de systèmes d’artillerie a vu le cours de ses actions s’envoler de près de 30 % à la Bourse de Francfort.
C’est bien de cela dont il s’agit : la croissance des profits de la bourgeoisie capitaliste en concurrence effrénée pour le pillage des ressources de la planète. Et elle est prête à déclencher un conflit mondial pour relancer ses affaires.
Derrière les menaces d’une troisième guerre mondiale il y a une guerre commerciale. Les États-Unis, le pays le plus puissant du monde, ont donné le ton par le biais de Trump qui organise le dépeçage de l’Ukraine.
Ce qui est en jeu dans les négociations de paix en Ukraine, c’est la course à l’accaparement des terres rares et du marché de la reconstruction du pays.
La concurrence entre pays capitalistes pour le contrôle des ressources mène inévitablement à la guerre et à la barbarie.
C’est cette barbarie qui est sous nos yeux à Gaza. Israël continue à lâcher des bombes sur une population désarmée grâce aux moyens fournis par les impérialistes. Parce que ces impérialistes veulent s’imposer dans cette zone riche en pétrole et minerais.
C’est cette barbarie qui est sous nos yeux en Haïti où l’impérialisme français américain et des capitalistes suceurs de sang ont précipité le pays dans le chaos pour faire des affaires.
C’est cette barbarie qui se déroule au Congo, territoire riche en ressources, en guerre depuis plus de 20 ans. Une guerre alimentée par les armes occidentales.
Des générations de Congolais et de Gazaouis n’ont connu que la guerre.
Macron fait croire que le pays est en danger, qu’il faut se défendre contre Poutine. Mais en trois ans, Poutine n’est même pas arrivé aux portes de Kiev, la capitale ukrainienne. En réalité, c’est la place de l’impérialisme français dans le monde et donc les intérêts de la bourgeoisie française qui sont en jeu.
Aux Antilles, cette montée guerrière peut nous paraître bien loin. Mais nous n’allons pas y échapper.
Le gouvernement parle de doubler la réserve militaire pour la faire passer de 44 500 soldats à 100 000. Qui va-t-on envoyer en première ligne ? Ce seront les jeunes des quartiers populaires, les jeunes des outre-mer. Nos enfants !
Le Régiment du service militaire adapté (RSMA) existe spécifiquement en outre-mer. Ce n’est pas un hasard. L’armée française organise une réserve permanente sur nos territoires. Le RSMA recrute à coup de grande campagne de communication.
Ne nous laissons pas embrigader dans cette propagande guerrière. Pas d’unité nationale derrière la bourgeoisie coloniale française !
Ne nous laissons pas berner par les propos de Macron et d’autres qui déclarent que pour avoir la paix il faut préparer la guerre et ses bombes nucléaires comme dissuasion. Non ! Quand on prépare la guerre c’est pour faire la guerre. Pour éviter les guerres il faut préparer la révolution contre la bourgeoisie.