Plusieurs jours avant l’arrivée de Valls, ministre des colonies, pardon, de l’outre-mer, Serge Letchimy, le président de la collectivité territoriale de Martinique (CTM), disait « l’attendre d’un pied ferme ».
L’objectif du président de la CTM était d’exiger des fonds de la part de l’État.
L’État doit 1,5 milliards d’euros à la CTM. Cette somme a été utilisée pour financer des aides sociales sans contrepartie de l’État. La CTM ayant avancé les 1,5 milliards d’euros, Letchimy demandait à l’État de mettre la main à la poche afin de rembourser cette somme, allant jusqu’à annoncer qu’une plainte serait déposée contre l’État pour obtenir ce remboursement.
Mais les images de la rencontre entre Valls et Letchimy semblent bien en contradiction avec les déclarations de ce dernier. En effet, le président de la CTM s’est montré tout sourire, bien docile devant le ministre. On est loin de la fermeté annoncée. Lors de leur premier contact, Letchimy, en serrant la main de Valls lui déclara « bienvenue chez toi ». Courbette superflue. Même si elle est vraie car le représentant de l’impérialisme français était effectivement bien en tournée sur ses terres colonisées d’Amérique.