Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, a séjourné du 17 au 19 mars en Martinique. Le point central de sa visite fut un « discours sur la vie chère ». Il fallait bien qu’il en parle après la mobilisation populaire des mois derniers.
Il avait déjà fait une déclaration tonitruante il y a quelque temps en dénonçant même sans les nommer le rôle des capitalistes locaux. Il a donc choisi de dénoncer à nouveau la vie chère…
Manuel Valls, un ancien notable du parti socialiste français, a été, entre autres, maire d’Evry, député, ancien ministre de l’Intérieur et premier ministre de François Hollande. Dans ce gouvernement, avec Emmanuel Macron, il a été auteur ou solidaire de toute une série de mauvais coups contre les travailleurs. Depuis décembre 2024, et alors qu’il était en disgrâce, François Bayrou l’a recyclé en le nommant ministre des Outre-mer dans son gouvernement.
Lundi 17 mars, une séance plénière de l’Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus (OPMR), une instance sans aucun pouvoir, s’est tenue à la préfecture. Avant le « discours » de Valls, l’assistance a eu droit aux interventions de Patrick Fabre (Leader Price), et Robert Parfait (Leclerc), deux des quatre responsables et profiteurs de la vie chère, venus demander… l’aide de l’État. Un comble !
Puis, face à Stéphane Hayot également présent, Valls s’est présenté comme celui qui terrasserait les responsables de la vie chère en Martinique. Ce qui n’a pas eu l’air d’effrayer le directeur du groupe GBH, ni personne d’autre d’ailleurs !
D’ailleurs, Gabriel Jean-Marie lui a rappelé que c’est par la mobilisation populaire, en 2009 d’abord, en 2024 ensuite, que des baisses de prix, si minimes soient-elles, ont été obtenues.