L’attentat horrible du 7 octobre 2023 organisé et perpétré par le Hamas et ses soldats n’excuse en rien le massacre de Gaza opéré méthodiquement depuis 18 mois par l’armée d’Israël.
Il aura permis à l’État d’Israël de sauter sur l’occasion d’une vengeance inouïe d’un holocauste sur Gaza. Il réduit en poussière sous des bombes ultra-puissantes Gaza et plus de 50 000 de ses habitants.
Pour les dirigeants du Hamas il est aussi question de suprématie organisationnelle sur la population de Gaza et de survie politique. À la tête de Gaza depuis 2007, le Hamas a dirigé d’une main de fer, réprimant au besoin la population. Les près de 20 ans de guerre ouverte ou larvée avec Israël lui ont permis d’asseoir sa domination et de détourner la colère. Le 25 mars dernier, des centaines de personnes ont manifesté à Gaza contre sa politique. Mais était-ce sous la pression des services secrets israéliens et ou américains, sous celle du Fatah palestinien ennemi du Hamas qui, l’avait éliminé militairement de Gaza il y a plusieurs années ? Nous ne le savons pas encore. Mais s’il s’agit d’une manifestation populaire spontanée de la population de Gaza, cela signifie alors qu’une fraction commence à se libérer moralement de l’emprise du Hamas et ce serait plutôt une bonne nouvelle. Car la population de Gaza est prise entre l’enclume et le marteau de l’État d’Israël et aussi du Hamas.
Les communistes révolutionnaires, trotskystes dans cette guerre sont du côté des Palestiniens et de tout temps du reste. Car le peuple opprimé c’est lui. L’oppresseur c’est l’État d’Israël. Ni les dirigeants palestiniens, ni l’État d’Israel ne parviendra à la véritable émancipation du peuple palestinien car ils ne le veulent pas. Les nationalistes quels qu’ils soient ne défendront toujours que la classe dominante, la bourgeoisie qu’elle soit petite ou grande.
Le peuple palestinien ne s’émancipera que par lui-même. Il faudra alors comme dans tous les pays qu’il se dote d’un parti ouvrier révolutionnaire comme fer de lance de la révolution palestinienne et de tous les exploités arabes qui vivent dans d’autres pays autour. Et aussi contre la bourgeoisie d’Israël aidée par la bourgeoisie mondiale et l’impérialisme.
Aux yeux des dirigeants des classes dominantes, qu’il s’agisse du Hamas, du gouvernement israélien ou de l’impérialisme, la vie de la population n’a aucune valeur. Il n’est question que de pouvoir et de défense des intérêts des classes dirigeantes. La seule issue possible est de les renverser.