Les rotations des vedettes maritimes assurant le transport de passagers entre Fort-de-France et les Trois-Ilets sont interrompues depuis le 28 mars 2025.
Ce nouveau mouvement est le troisième après ceux de février à avril 2024, puis de juin à août 2024, après un préavis déposé depuis le… 16 janvier 2025.
À l’issue des deux précédentes mobilisations, des protocoles d’accord ont été signés. D’abord sur l’application de la législation sociale, et notamment de la convention collective. En effet, le précédent exploitant, Charles Conconne refusait obstinément de reconnaitre et d’appliquer ces dispositions. Mais la détermination des salariés l’a contraint à reculer, d’autant plus que les pouvoirs publics eux-mêmes lui ont redit qu’il n’avait pas respecté la loi. Mais à ce jour, il n’a appliqué que partiellement cet accord et continue de louvoyer, espérant peut-être que les travailleurs finiront par abandonner.
Ce sont les conditions de travail et de sécurité qui ont justifié un nouveau mouvement, ce qu’a reconnu le nouvel exploitant en ne mettant en exploitation que deux bateaux sur sept. Un calendrier de réalisation des travaux avait été établi, portant notamment sur le balisage du chenal aux Trois-Ilets et l’aménagement d’un espace dédié et sécurisé à Fort-de-France pour accéder aux bateaux. Là encore, des engagements essentiels pris n’ont toujours pas été exécutés. Ces travaux auraient dû être réalisés au plus tard en septembre et octobre 2024 principalement.
Salariés, direction de Blue Lines et le président de Martinique Transport se sont rencontrés à deux reprises, d’abord le 28 mars, puis le 4 avril, pour tenter de trouver une solution. Mais les salariés, qui se sont mis en droit de retrait, ont clairement indiqué qu’ils exigeaient des solutions concrètes, préalables à une éventuelle reprise de l’activité. Ils ont décidé de tenir la barre et avec raison, ils n’entendent pas la lâcher tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction. Et ce, en dépit de toutes les pressions exercées à leur encontre.