Les ouvriers de l’Office national des forêts ont annoncé qu’ils se mettraient en grève générale illimitée à partir du mardi 22 avril. Le lundi 14 avril, ils s’étaient fait entendre, en se mettant en grève. Le mouvement avait été largement suivi.
D’autant, qu’il s’agissait également de faire le point quant à la venue en Martinique d’une délégation de la direction nationale de l’ONF, mandatée pour régler un conflit en cours qui dure depuis plusieurs semaines.
De l’avis des salariés présents à l’assemblée générale, plus d’une cinquantaine d’ouvriers forestiers, les atermoiements de la direction locale de l’ONF vis-à-vis de leurs revendications, relèvent d’une morgue insupportable.
Invité à partager leurs décisions lors de l’assemblée générale, un représentant national de la Fédération Nationale Agroalimentaire et Forestière (FNAF-CGT), a apporté son soutien aux salariés. Il a aussi ajouté que le discours national des dirigeants, c’est plutôt la cure d’austérité. Selon lui, c’est bien la mise en œuvre d’une politique d’économie de guerre qui leur est fait comme réponse. En effet la direction annonce qu’il n’y aura pas de budget pour des emplois nouveaux, ni pour des augmentations de salaire en NAO (négociations annuelles obligatoires). Au mieux, des mises à niveau ou encore des augmentations individuelles à la tête du client. Voilà la traduction de l’effort de guerre annoncé par le gouvernement pour les travailleurs.
Malgré ces nouvelles sombres, la discussion qui suivit a clairement porté sur la suite du mouvement et sur le fait qu’il faudra faire entendre raison à la délégation nationale de l’ONF devant arriver en Martinique. Avec détermination, la quasi-totalité des grévistes ont voté alors la grève générale illimitée à partir du 22 avril, jour de l’arrivée des dirigeants.