Le jeudi 1er mai sera comme chaque année, une journée où les travailleurs, les associations, les organisations politiques et syndicales manifesteront dans les rues de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre.
Ce sera l’occasion de montrer notre colère contre le système abject que sont le capitalisme et le colonialisme. À l’échelle internationale, des millions de manifestants commémoreront cette journée de lutte et manifesteront contre le système d’exploitation capitaliste pourvoyeur d’atrocités et de guerres.
Nous travailleurs en Martinique et en Guadeloupe sommes souvent en lutte contre un patronat égoïste et arrogant. C’est une occasion de nous retrouver ensemble contre un patronat, une administration qui refusent d’augmenter les salaires, ou sous prétexte de difficultés économiques, cherchent à réduire les maigres salaires de leurs employés.
En 1889 les congressistes de la Deuxième Internationale, qui réunissait les partis socialistes de différents pays, décidaient d’une journée de manifestation internationale, le 1er mai. Il s’agissait aussi, à l’époque, d’affirmer qu’au-delà des frontières, les intérêts des travailleurs étaient les mêmes. La date était choisie pour marquer la solidarité des socialistes du monde entier avec les cinq militants anarchistes des Knights of Labor, les Chevaliers du Travail, exécutés à Chicago à la suite d’une grève pour la journée de huit heures, le 1er mai 1886. Alors, les manifestations du 1er mai restent une précieuse occasion pour le monde du travail d’exprimer son existence à l’échelle internationale et son refus de la monstrueuse logique capitaliste.