Décidément, l’actuel président du SMGEAG, Ferdy Louisy, est plein d’idées pour justifier le manque d’eau au robinet, qui est essentiellement dû aux importantes fuites sur le réseau. Il s’est solennellement engagé devant la population à « résoudre le problème ». Mais comme c’est plus facile à dire qu’à faire, il trouve toujours une échappatoire. En fin d’année, alors que le personnel demandait avec raison l’annulation du changement de mutuelle qui lui était très défavorable, il jouait la carte de la chaise vide et refusait de rencontrer les grévistes, tout en montant la population contre eux. Selon lui, toutes les coupures d’eau étaient dues à des « sabotages ». Sauf que les coupures d’eau durent depuis des années, en l’absence de grève, et qu’elles se poursuivent jusqu’à présent. Ensuite, il a royalement « fait un geste » pour réduire les factures des usagers qui n’ont pas eu d’eau, ce qui est la moindre des choses. Il en a profité pour en remettre une couche contre les grévistes.
Seulement maintenant, il n’y a pas de grève et les coupures continuent. Alors il se fonde sur une baisse des réserves d’eau due à la sécheresse pour justifier le manque d’eau. Il préconise carrément « la construction d’un barrage dans le massif de la Soufrière ». Est-ce une association entre « grévistes » et « barrage » qui lui a donné cette idée plutôt farfelue ?
Si les réserves d’eau diminuent, le principal problème demeure les fuites sur le réseau, qui font perdre plus de 60 % de la production. C’est ce problème qu’il faut résoudre, avant d’envisager des solutions encore plus coûteuses. On connaissait les « barèdkous », qui suivent les courses cyclistes, Louisy veut être le premier « barèdlo » de la Guadeloupe. Si c’est un « tuyau » qu’on lui a suggéré, c’est malheureusement, comme une grande partie de ceux du réseau, un tuyau percé.