CO N°1350 (10 mai 2025) – Martinique – Il faut des luttes collectives et générales contre la vie chère !

Depuis le 28 avril les membres du RPPRAC ont entrepris de se mobiliser pour exiger du président de la collectivité l’organisation d’Assises contre la vie chère.

Ils sont plusieurs dizaines à se regrouper à l’entrée de l’hôtel de la collectivité jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse leur convenant !

Selon le RPPRAC ( Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), ces Assises contre la vie chère devraient regrouper les élus de l’ensemble des pays d’outre-mer, eux aussi concernés par le décalage outrancier entre le coût de la vie en France hexagonale et celui infligé aux membres des outre-mer, dans le but de trouver des solutions pérennes à cette question. Après avoir recueilli l’accord de certains élus sur l’importance de la question de la vie chère, ils réclament à Letchimy, le président de la collectivité, la mise en place d’un comité de pilotage pour le déroulement de ces Assises. Letchimy, lui, a plutôt cherché à présenter l’accord du 16 octobre avec essentiellement la baisse de l’octroi de mer et de la TVA sur 6 000 produits comme une bonne opération. Il a répondu négativement à la demande du RPPRAC, se contentant d’annoncer que, de son côté, il prévoit d’élargir sous forme d’ateliers les « tables rondes » ayant abouti au protocole du 16 octobre dernier.

Mais la population sait calculer. Et elle le dit franchement dans les reportages télévisés. Huit mois après l’accord d’octobre, elle n’a constaté pratiquement aucune amélioration de son pouvoir d’achat. Et certains prix ont augmenté ! Une fois de plus elle a l’impression d’être menée en bateau par tous ces bavardages, alors que les salaires, les pensions et les minimas sociaux sont insuffisants et bloqués.

La grande partie des populations d’outre-mer est concernée par les différences de coût des produits venant de l’Hexagone. Il est vrai aussi qu’en s’y mettant tous ensemble, elles peuvent mieux se faire entendre. Mais, colloque des élus ou ateliers, le véritable problème sera que les travailleurs et les masses opprimées elles-mêmes s’organisent en une véritable force sociale pour faire face à tous les arnaqueurs et les capitalistes qui organisent la vie chère, les bas salaires et l’exploitation des masses laborieuses.