Voilà l’aberration justifiée par la direction du centre hospitalier Pierre Zobda-Quitman à Fort-de-France. Elle veut couvrir son refus d’engager les travaux nécessaires pour la mise aux normes et le bon fonctionnement de la cuisine de l’établissement.
Désormais les repas des patients et du personnel sont faits à l’extérieur. Ils arrivent le plus souvent en retard dans les services, et selon certains, ils sont moins bons. Comme l’écrivent les salariés de la cuisine dans un tract CGTM Santé remis lors de leur conférence de presse du vendredi 25 avril dernier : « L’absence de vision claire concernant l’avenir des cuisiniers fait qu’ils se sentent démunis face à une situation tristement surréaliste où on leur demande de faire un travail de conditionnement ou de distribution alors que leur métier, c’est cuisiner ! C’est produire de bons repas ! Leur métier, c’est donner du plaisir en nourrissant, en faisant à manger pour les patients et les collègues… »
Le problème du manque de maintenance et d’entretien préventif de l’outil de production est connu des autorités depuis des années. Un projet d’avenir avait même été élaboré en 2016… Il n’a jamais vu le jour.
Et voilà que pour tenter d’écarter les dénonciations venant du personnel, un directeur technique déclare aux agents que « le repas n’est pas un soin ». Comprenez, on peut bien s’en passer !
En fait sous prétexte d’économies budgétaires, tout ce beau monde se comporte de façon minable. Ils se moquent bien de la santé des patients et des conditions de travail des salariés de la cuisine. En continuant à se mobiliser pour exiger des conditions de travail dignes, les travailleurs montrent qu’ils sont plus forts qu’eux.