Le passage de la tempête Béryl début juillet a dévasté plusieurs comtés, provoquant inondations et coupures d’électricité. Le dernier bilan fait état de 131 morts au Texas. Un désastre naturel ? Pas seulement.
Des voix s’élèvent pour pointer un autre facteur aggravant : le Service national météorologique, le National Weather Service (NWS), chargé d’anticiper et d’alerter les populations, manquait de personnel, des hydrologues, des prévisionnistes, des météorologues… Un manque qui n’est pas tombé du ciel.
Quelques mois plus tôt, l’administration Trump réduisait les budgets de plusieurs agences fédérales, dont le NWS, qui a perdu près de 600 agents. Des coupes pour « réduire les dépenses inutiles » disait-il. Sauf que dans les faits, ce sont des vies qui se retrouvent en jeu.
Tout n’aurait pas été parfait avec 600 agents de plus. Mais ces baisses de moyens ne sont certainement pas de nature à améliorer les prévisions. Dans un pays qui sait mobiliser des milliards pour les drones ou les baisses d’impôts des plus riches, comment justifier qu’on sacrifie la météo… alors qu’elle devient une question de survie ?
Il y a une logique à l’œuvre : celle d’un État qui serre la ceinture des services utiles à la population, tout en continuant de servir les intérêts des plus riches. Un capitalisme qui, face à la tempête, préfère protéger les profits que les vies.