CO N°1356 (27 septembre 2025) – Martinique – SAUR : la grève continue

Entamée le 11 août, la grève des salariés de SAUR Martinique se poursuit avec la même détermination après six semaines. Quant à la direction, elle a sollicité le concours de médiateurs, espérant ainsi bénéficier de leur aide pour faire capituler les grévistes. Sans succès.

Les dirigeants de la SAUR refusent désormais le paiement des jours de grève alors qu’en modifiant l’accord sur la prime des salariés, ce sont eux qui   sont les responsables de ce   mouvement. Aujourd’hui ils  persistent dans leur attitude de nier leurs responsabilités en dépit de leurs écrits, des engagements pris vis-à-vis de la communauté de communes, CAP NORD. Manifestement, ils comptent sur un pourrissement de la situation et voudraient voir la population impactée se retourner contre les grévistes.

La dernière provocation de cette direction a été de couper l’électricité du local qui servait de lieu de réunion et de changer les serrures le jeudi 18 septembre. Du coup, les grévistes se sont rendus au siège de la société au Robert. Là, une cinquantaine de gendarmes mobiles les attendaient… devant des bureaux évacués. Décidément, contraindre un patron voyou à respecter un contrat semble hors de portée du préfet et du procureur !  Par contre, envoyer les forces de répression n’est pour eux qu’une simple formalité, après avoir réquisitionné des grévistes pour les obliger à travailler.

Côté élus, bien que tous soient informés de la situation, la plupart d’entre eux ont gardé jusque-là un silence assourdissant. Et quand deux ou trois maires se sont exprimés cela a été pour suggérer que des concessions soient faites des deux côtés pour « soulager la population ».

Après six semaines de grève et à l’aube de la septième, la détermination des travailleurs en lutte, organisés avec leur comité de grève, reste intacte. Pour l’instant, ils ont programmé de nouvelles réunions publiques, comme celle du 5 septembre à Sainte-Marie, à Saint-Pierre, Bellefontaine et Lorrain pour informer la population et dénoncer les méthodes de la direction de la SAUR.